Annie – TROIATA

Quel est ton nom et/ou nom d’artiste ou les deux ?

Annie Gattepaille.

Ton job ?

Professeur des écoles : retraitée après 38 ans, 8 mois, 27 jours d’exercice (mon décompte donné par l’Education Nationale !). A présent professeur de danse certifiée ATS® Sister Studio.

Depuis combien de temps pratiques-tu la danse ?

*|Depuis combien de temps pratiques-tu la danse ?|*

Quelles danses pratiques-tu actuellement ?

Danses bretonnes, danse orientale, tribal fusion et ATS®.

Tu as pratiqué d’autres danses avant ?

Modern jazz durant longtemps. J’ai arrêté car ça me gavait ces chorégraphies répétées maintes et maintes fois tout au long de l’année pour le gala. Pas de place pour la spontanéité.

Comment es-tu arrivée à la danse tribale ?

Par hasard… Je voulais m’inscrire à un stage de danse orientale. Le stage que j’avais choisi était complet… Voulant « amortir » mon déplacement, je zieute les stages « pas remplis ».

Je lis l’intitulé d’un stage donné par une Julie de Saint-Blanquat (houlà ! de la noblesse dans le monde oriental ?).

Je lis des mots déroutants et limite qui font peur : « improvisation » (pas pour moi ça !), « improvisation synchronisée » (on improvise ou pas alors ?), « prenez le lead » (heu, je prends rien du tout moi, je sais rester à ma place d’apprenante), « votre tribu » (houlà ! une secte ?).

Bref, j’ai adoré le stage, les explications de Julie étaient claires, le schéma d’initiation construit.

Elle avait emmené des photos de danseuses des FatChance Bellydance en tenue (houlà ! trop beau ça, ça fait ethnique).

Je file acheter un billet pour le show du soir : Jawhara à Nantes, car Julie nous apprend qu’elle y dansera avec sa tribu. J’attends avec impatience le premier passage et là !!!

Liquéfaction totale sur mon fauteuil. Je vois des anges blancs avec des touches de couleurs se mouvant avec une majesté qui en impose. Force solennelle, douceur poudrée sur une musique qui te fait pleurer ta mère : ‘Lamentations’.

Vite le deuxième passage et BIM : une explosion de couleurs, de la joie, de la jupe qui tourne, des pompons rigolos, du cuivre festif sur les Balkan Beat Box ‘Bulgarian Chicks ‘.

Et alors je me dis : Je veux faire ça moi, je veux faire tourner ma jupe, je veux leader, je veux follower, je veux Fatchancedanser… Je questionne ‘Google mon ami ‘, viiiite un stage… Chouette ! J’en chope un à Rennes, ça s’appelle ‘Niveau un’ par la même prof : Julie de Saint-Blanquat.

Ça tombe bien, un Niveau un, je vais pouvoir prendre tout ça dans l’ordre. J’apprends qu’un super festival appelé Tribal Umrah (organisé par une fée de Brocéliande se nommant Hazel) va avoir lieu dans l’été à Rennes également, donc pas trop loin de chez moi.

Et ainsi commence une merveilleuse glissade dans l’addiction. Faible de nature, je ne résiste à aucune sirène. Achat de jupes : une d’abord, ben non il en faut deux pour que ce soit beau !

Oui mais si je mets ma jupe fushia, il me faut bien aussi un choli qui aille avec, et pis un beau collier, et pis des boucles d’oreille… et des fleurs aussi.

Je résiste de justesse à la tentation simpliste mais peu scrupuleuse d’écumer les tombes pour récupérer quelques fleurs en tissu… J’avoue aussi avoir été tentée de couper un petit bout de rideau chez des amis… Mes pas dans les galeries commerçantes à l’insu de mon plein gré me dirigent vers la boutique Claire’s , le Saint Graal des danseuses : 2 fleurs achetées égal une 3e gratuite ! Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiii. C’est vous dire les idées saugrenues que peut procurer cette addiction !

Tu pratiques quels styles ?

ATS®, tribal fusion.

Si tu devais te donner une spécialité par rapport à cette pratique ?

J’adooooooooooooore les accessoires : le sabre, l’éventail, le panier… J’aime avoir un accessoire avec moi, il devient mon ami. Je trouve aussi que visuellement cela occupe l’espace, donne de la brillance… Mon accessoire préféré : la jupe ! Quel magnifique volume, ces 2 jupes qui s’enroulent, deviennent des flammes, des ailes de papillons, des corolles de fleurs… Appelez-moi Esméralda-Annie à présent.

Tu fais partie de quelle tribu ?

Troiata, nom d’entité bretonne : andro ou antro signifiant un tour (une ronde).

Le vrai nom devait être Broziou Troiata (« jupes qui tournent »), un peu en calquant sur cette belle tribu : les Flying skirts. Mais broziou c’est moche de consonance et trop long comme nom de scène.

Déjà que l’on nous affuble régulièrement de drôles de noms : la Troïka, la Traiota, la Traviata… Et HORREUR, j’ai régulièrement des messages d’insulte provenant d’Italie.

Troiata en argot italien signifierait « grosses chaudasses »… Heu, comment dire…!!! Ben tant pis !

Récemment, une tribu s’est composée à Nantes : Les filles d’Avalon, j’en fais bien sûr partie.

L’avantage de l’ATS® aussi, c’est de pouvoir créer pour un temps partagé de scène une tribu éphémère : les Choochoo Sisters pour Nice, les Loca Sisters avec deux bonnes copines…

Où peut-on voir ton/votre travail ?

Page Facebook Troiata et site web : Troiata

Un mot de la fin ?

Ma tribu Troiata a été la plus « jeune » tribu de danseuses de France. Tribu composée (en 2012) majoritairement de mineures.

Au départ, je donnais un cours de danse orientale pour des jeunes ados. En parlant de ma découverte de l’ATS®, les filles m’ont demandé de leur montrer quelques mouvements.

Et voilà le processus de contagion en route. Par contre, notre tribu a été décriée sur la place publique. L’ATS® ne pourrait convenir à des jeunes car cela fait référence à une image forte de la Femme. La Vraie Femme avec son vécu, ses failles… Soit, et alors…? On peut être jeune et avoir des choses à dire !

Avec les filles, on a tenu bon, l’accueil n’a pas toujours été chaleureux ni même cordial, limite irrespectueux et dédaigneux. Par contre, certaines profs adorables nous font confiance, et nous invitent à partager leur gala.

Les filles s’appliquent et bossent dur, elles sont tellement attachantes avec leur spontanéité, leur fraîcheur, leur vivacité. On fait bloc, on résiste ensemble.

Pour elles, je veux être une prof correcte et leur enseigner au mieux ce format qui se montre au final si rigoureux. Je me suis lancée dans la formation française proposée par Julie.

J’ai finalisé (pour l’instant) avec l’ATS® Sister Studio : certification passée auprès de la fondatrice Carolina Nericcio.

Pour moi, hors de question de passer par d’autres mains : c’est ELLE et personne d’autre ! Je réalise que cette personne ralentit fortement ses activités (raison de santé), donc je me donne un bon coup de pied dans le derrière pour me lancer dans ce processus.

Je bachote (à mon âge…?!) les familles de mouvements, les DVD…

Ce que j’apprécie énormément aussi dans ce format c’est toute la partie théorique : l’histoire des costumes, le travail sur la musicalité, l’origine des danses orientales…

Heu, Nadir, tu avais dit : UN mot pour la fin… J’ai peut-être un peu abusé là ?

Nadir
Nadir

Quand la photo rencontre la danse tribale, les passions se mélent et donne naissance aux projets.
Après toutes ces belles images qu'elle a su m'apporter, je me suis demandé si un jour je pouvais essayer d'apporter quelques chose à cet univers en retour.
Nous verrons cela ensemble ;-)

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3 commentaires

  1. Ah ah Annie , elle est topissime.. Je ne la connais pas encore , « en vrai » mais j’ai ouïe -dire que nous avons beaucoup de points communs.. j’adore son « bavardage » .. elle me fait mourir de rire

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