Entre les filets de Kiki : Chap. 1: la chaosphère.

(Cet article est le tout premier d’une série qui s’intitule “Entre les filets de Kiki”.)

Le monde a changé.

L’Univers s’est aligné pour s’organiser dans ce qui nous semblera n’être que chaos.

Et alors que tout était insignifiant, tout était simple, le monde nous invite à repenser en nous privant de ce que l’on connaissait. Et des questions qui semblaient sans importance deviennent essentielles. Bienvenue en 2020.

Pour ce projet tout est parti d’un article : quoi offrir à une danseuse tribale? (https://onde-tribale.fr/top-25-des-cadeaux-pour-une-danseuse-tribale).

Je me disais : avant c’était simple. Un bindi, un vêtement ethnique… ça ne posait pas de questions, ça se faisait, c’était comme ça et tout le monde était heureux… 

Enfin tout le monde… Toute la vraie problématique est là. Aujourd’hui j’entends ces voix. Ces voix timides qui se font enfin entendre de plus en plus. J’entends ma voix. 

Petit à petit je comprends : le bonheur des uns fait le malheur des autres.

Le début de notre chaos c’était il y a un an. La déesse mère californienne a (enfin?) entendu et pris en compte les opinions de ces petites voix opprimées. Et depuis la communauté désarmée et déjà désorganisée fait face à une réalité : tout est en train de tomber. Ce n’est pas seulement le nom “tribal” qu’il faut changer mais bien une pensée. Et petit à petit les voix s’élèvent. Tout le fantasme de l’exotisme oriental qui s’est vendu comme un métissage se révèle sous sa vraie forme : une invention. Et voici qu’apparaît le concept d’appropriation culturelle.
Ici et partout. Les erreurs du passé nous reviennent en pleine face et c’est à nous de décider quoi faire du temps qui nous est imparti. Temps dont on dispose plus que nécessaire désormais puisque nous sommes privés de danser.

Les grands jeux de pouvoirs d’hier deviennent nos questions d’aujourd’hui. Alors que nous ne voulions que danser. Nous les femmes. Ces petits êtres déjà opprimés, ici et partout. Nous ne voulions que danser pour nous. Pour notre propre gloire. Pour reprendre notre pouvoir. Pour notre salut. Nous ne voulions que danser.

La Danse (que je vais écrire avec un grand D désormais pour souligner sa grandeur), qui ne devait qu’être un hobby le week-end pour endurer l’esclavagisme moderne, devient plus forte et plus grande que nos propres aspirations. Et tout porte à croire qu’il ne faille plus l’envisager comme un simple mouvement du corps mais aussi comme une intelligence de l’esprit. Tout est lié. Tout est connecté. A l’intérieur de nous. Autour de nous. Entre nous. Tout est connecté. Tout est lié.

Voici ce que la Danse est en train de nous enseigner. 

La Danse, ce cadeau magique de l’Univers qui nous unit et nous apaise, survit dans un monde rempli d’inégalités causé par hier… Ainsi que pouvons nous faire, que devons-nous faire pour garder vivant ce présent dont nous avons tous tant besoin? Bienvenue en 2021. 

The Sacral Heyem
The Sacral Heyem

A cute kind of wierdness you can not understand.

Publications: 4

Un commentaire

  1. Enfin 2021 un temps pour remettre la Danse a sa place initiale dans son essence même sans négliger les racines culturelles de chaque style et y accorder respect.
    Au delà du trip egoique, toucher par la danse l ‘essence même d ‘une âme en interconnexion avec un autre âme ou plusieurs.
    Vive l intelligence du propos de cet article
    A suivre

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